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Vous trouverez en bas de page le scan de cet article paru dans les pages régionales du quotidien le 8 novembre.
Bonne lecture
Depuis l’annonce en automne 2007 par le ministre de la fusion globale des deux administrations, la Direction Générale de la Comptabilité Publique et la Direction Générale des Impôts en DGFIP (Direction Générale des FInances Publiques), la CGT a dénoncé cette réforme.
Nous avons expliqué depuis le début notre position qui consiste à demander des garanties en matière de maintien des Trésoreries et Perceptions de proximité, l’arrêt des suppressions d’emplois et le maintien de leurs missions.
Or plusieurs mois après, rien n’est réglé. Les nouvelles structures baptisées SIP (Services Accueil des Particuliers) qui doivent permettre un regroupement des personnels des deux anciennes administrations à partir du 1er janvier 2009 (là où il y a un Centre Des Impôts), ne sont toujours pas finalisées. Que se soit en termes de responsabilité, d’encadrement, d’emplois, de formation, de rémunération etc…
Les agents présents à cette Assemblée Générale ont largement relayés leurs craintes et débattus sur les conditions de travail qui pèsent sur eux.
La direction s’attache néanmoins à informer les organisations syndicales. Mais cette façade transparente ne doit pas non plus faire oublier que la communication sur cette nouvelle administration appelée DGFIP est imposée par la direction générale, et selon les modalités qu’elle a choisies. Ce qui nous fait constater que rien n’est négociable, tout ceci n’est qu’un leurre. Pour la CGT, le dialogue social ne doit pas se résumer à entériner "la fusion" sans que ne soient jamais mis en débat : le contenu, les périmètres, les modalités d’organisation des SIP et plus largement l’ensemble des missions et de leur organisation dans la nouvelle direction.
C’est une réforme mal engagée sur fond de nouvelles suppressions d’emplois qui fragiliseront encore plus l’avenir, la pérennité des trésoreries de proximité et des SIP, notamment les plus petits. Moins de structures, moins de personnels, moins de moyens, voilà les perspectives qui se profilent à la DGFIP.
Cette fusion participe des Révisions Générales des Politiques Publiques (RGPP) annoncées par le gouvernement, qui commencent à faire les dégâts prévus :
La carte judiciaire (disparition de tribunaux),
La carte militaire (régiments rayés de cette carte comme en Moselle),
La réforme hospitalière, dont le rapport Larcher préconise un plan d’économie de 5 milliards d’euros, se traduit par une réduction du nombre d’établissements de santé au détriment notamment des territoires les moins peuplés (disparition de maternités et d’hôpitaux de proximité),
Les suppressions dans l’enseignement...etc.. la liste est longue.
La RGPP, qui réorganise ses services publics, s’inscrit dans une véritable régression. Beaucoup d’inquiétudes légitimes se manifestent parmi les usagers, les salariés, les personnels, sur le rôle et la place des services publics de demain. En effet, les suppressions massives d’emplois, les baisses de crédits publics accélèrent le désengagement de l’Etat, la fermeture des services publics de proximité et l’abandon de nombreuses missions publiques. La privatisation de ces services se traduit par des coûts plus élevés ainsi que le démontrent les exemples de l’eau et de l’électricité :énergies passées dans le marché concurrentiel.
Et la crise dans tout cela :
Le capitalisme et le libéralisme trouvent aujourd’hui leurs limites dans la crise financière et ceux qui en sont les porte- paroles jouent les vierges effarouchées et prônent un retour aux vraies valeurs. Ils nous parlent de sommes faramineuses (milliards d’euros) pour sauver les établissements bancaires, ceux-là mêmes qui sont « les initiateurs » de cette situation, alors qu’une partie de cette « cagnotte » pourrait simplement éradiquer la faim dans le monde et stopper les maladies dans les pays du tiers monde…
Ne nous laissons pas berner, ce n’est pas la remise en cause des parachutes dorés qui va nous sortir de la crise. Tout ceci n’est que duperie, c’est une économie basée sur la valorisation du travail et la répartition des richesses qui doit être le bon choix pour les générations de demain.
Article publié le 13 novembre 2008.